
Luxe et technologie – Des investissements sur mesure pour plus d’impact
Le Luxe engagé dans sa mutation technologique : mieux investir pour accélérer la transformation
Bain & Company et le Comité Colbert publient la 4ème édition de leur rapport « Luxe et Technologie »
- La technologie est devenue une fonction critique à la transformation du luxe, 85 % des directeurs généraux la considèrent comme importante pour l’exécution de leur stratégie, et 8 % la jugent même indispensable.
- 37 % des maisons de luxe affirment avoir déjà largement les compétences technologiques nécessaires à la mise en œuvre de leur stratégie, 63 % déclarent les avoir partiellement.
- L’étude révèle de manière exclusive que les maisons de luxe consacrent en moyenne 3,1 % de leur chiffre d’affaires à la technologie. 60 % des maisons prévoient une hausse significative de leurs budgets technologiques dans les 2 à 3 prochaines années.
Une progression de la maturité technologique des maisons de luxe
Selon la 4ème édition du rapport Luxe et Technologie de Bain & Company et du Comité Colbert, la technologie est devenue un levier stratégique incontournable pour les grandes maisons européennes : 85 % des directeurs généraux la jugent importante, et 8 % indispensable, pour mener à bien leur stratégie. Le secteur gagne en maturité : 37 % des maisons déclarent disposer largement des compétences technologiques nécessaires pour mettre en œuvre leur stratégie ; 63 % indiquent les avoir partiellement. Aucune maison n’a mentionné manquer de compétence technologique.
Des dépenses technologiques significatives et appelées à augmenter dans les prochaines années.
Le rapport comporte une analyse exclusive et inédite des dépenses technologiques du secteur du luxe, qui révèle que les maisons consacrent en moyenne 3,1 % de leur chiffre d’affaires aux investissements technologiques. Cela peut représenter, pour certains acteurs, des montants excédant plusieurs centaines de millions d’euros. Cette moyenne cache des écarts conséquents entre les acteurs, dont les dépenses peuvent varier de 1,9 % à 5,5 % des revenus. La tendance est à la hausse des investissements : 60 % des maisons et groupes prévoient en effet une augmentation d’au moins 5 % de leurs dépenses dans les 2 à 3 prochaines années, dont 28 % qui anticipent même une majoration de plus de 10 %. Parmi les principaux facteurs de cette accélération figurent les besoins d’investissement dans l’Intelligence artificielle, la cybersécurité et la modernisation des systèmes.
Bain & Company et le Comité Colbert mettent en évidence trois leviers pour renforcer l’efficacité des investissements :
- Aligner les priorités et investissements technologiques avec la stratégie de la Maison.
- Moderniser les infrastructures, rationaliser l’architecture technologique en supprimant les redondances, et exploiter davantage les plateformes partagées pour créer des synergies.
- Internaliser certaines compétences pour accroître l’agilité de la fonction technologique (68 % des dépenses d’innovation reposent aujourd’hui sur des prestataires externes, une part supérieure à d’autre secteurs) ; et utiliser des outils innovants tels que des assistants de codage IA pour accroître la productivité des ingénieurs.
Une collaboration entre directions générales et technologiques à consolider
À mesure que le secteur gagne en maturité, l’implication des directeurs généraux dans la transformation technologique et l’élévation de la fonction à un rang stratégique deviennent cruciales. Dans les entreprises où l’engagement du directeur général est moindre (encore 50 % des cas), la majorité des directeurs des systèmes d’information souhaite une feuille de route précise. Pour favoriser une collaboration productive entre la technologie et les métiers, former les cadres dirigeants aux enjeux de la technologie s’avère également essentiel. Ce n’est le cas aujourd’hui que dans 52 % des groupes et maisons.
Pour Bénédicte Épinay, Déléguée générale du Comité Colbert : « Aujourd’hui, les DSI ne se contentent plus d’exécuter : ils occupent une place centrale dans la transformation des maisons de luxe. Non seulement présidents et DSI doivent collaborer étroitement, mais une sensibilisation croissante de l’ensemble des équipes aux enjeux et apports de la technologie est nécessaire. Renforcer l’attractivité du secteur auprès des profils technologiques est à ce prix. »
Joëlle de Montgolfier, Directrice mondiale du pôle Etude et Recherche pour la Distribution, et le Luxe chez Bain & Company, co-auteur de l’étude : « Dans un contexte économique tendu, les maisons de luxe sont confrontées à l’impératif d’optimiser chaque ressource engagée. Aujourd’hui, les maisons investissent des montants conséquents dans la technologie. L’objectif n’est pas simplement de les réduire pour faire des économies ou de les augmenter pour se rapprocher d’un étalonnage sectoriel. Il faut les calibrer au plus juste selon les objectifs de chaque entreprise, pour soutenir au mieux l’activité quotidienne tout en finançant les innovations du futur. »
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Lien vers l’étude
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